Un dimanche pluvieux me diriez vous ?
Pour ma part je me suis contentée d’un dimanche , ou plus précisémment d’une après midi pluvieuse pour me plonger dans l’univers d’un de mes réalisateurs préférés , j’ai nommé Mesdames et Monsieurs : Woody Allen .
C’est drôle parce qu’un ami à moi m’a déclaré récemment qu’il ne comprenait rien à ce réalisateur , que pour lui ses films n’avaient aucun sens ( aucun sens , non mais , faut pas abuser !! )
Whatever Works : pourvu que ça marche !
Wathever works est ce que l’on pourrait appeler une petite comédie sympathique . Au début nous suivons Boris ( d’ailleurs je vous avouerai que j’ai vraiment cru que c’était Woody allen lui-même qui jouait ce rôle tant la ressemblance m’a semblé frappante ) . Dès les premières minutes du films Boris s’adresse à son public à nous donc pour nous faire part d’une cruelle constatation : il n’existe pas de films capable de provoquer un grain d’épanouissement, ne serait qu’un soupçon d’épanouissement aux téléspectateurs . Non , il le dit clairement s’adressant à nous que ça c’est de la « connerie » , de la « pure foutaise « . On veut bien te croire Boris sauf que ..
Sauf que, après tout on peut comprendre que Boris soit comme ça . Boris est un raté ( un looser si vous voulez ) ,un espèce de cynique sexagénaire qui a raté son prix nobel de physique , raté sa vie de couple , et a même raté son suicide ( et plusieurs fois de suite c’est pour dire ! ) . Il vit désormais dans un appartement miteux de New York , fréquente quelques rares connaissances à lui avec lesquelles ils disserte de façon amère sur le genre humain . Reconverti en professeur paumé d’échecs ( echecs dites vous ) : il donne des cours à des enfants qu’il méprise et insulte à la moindre occasion qui se présenterait à lui .
Et puis paf !!!! Boris rencontre Mélodie . Rassurez vous la dessus : rien d’étonnant, c’en ai presque forcé tant la rencontre était prévisible . Mais là ou ça commence à devenir intéressant c’est que justement cette dernière se trouve être à l’opposé complet de Boris : nunuche, nâive, optimiste. Un jour en rentrant à son appartement, il la retrouve en bas de chez lui . Mélodie est donc cette jeune fugueuse d’a peine 15 ans ayant fui un patelin perdu des Etats Unis ( me demandez pas le nom , j’ai oublié ) . Celle-ci le convainct de l’heberger pour la nuit et lui promet que cela sera le temps d’une nuit . Boris n’y croit pas , il finit par s’élancer dans ses longs discours puis finit par céder …

What a wedding day !
Boris celui qui chante » joyeux anniversaire » chaque matin en se lavant les mains se prend peu à peu d’affection pour la jeune fugueuse . Bien qu’il ne l’admette et ne manque jamais une occasion de lui envoyer ses sarcasmes en pleine figure sur sa stupidité et sa naïveté . Celle-ci veut découvrir New York et Boris le lui fait alors visiter . Après une série de films à l’européenne ( Match Point à Londres , Vicky Cristina Barcelena ) , Woody allen nous offre ses formidables gros plans de New York .
Le film se poursuit enchainant les énormités les unes après les autres, les répliques piquées au vif . La jubilation que ressent notre chère Woody se fait de plus en plus sentir au fil des minutes qui passent.
Et puis Mélodie finit par s’installer petit à petit , lui avouant par la suite ses sentiments . Celui-ci se dit : pourquoi pas ? Après tout si elle m’aime et est éprise de moi . Rooo , mais Boris aurais tu pris la grosse tête ?
Sacré belle mère !
A ce stade du film , le duo Boris / Mélodie laisse donc la place à un troisième personnage et pas des moindres !!! Marietta arrive en bonne chrétienne sudiste, conservatrice et coincée . La voilà présenté à l’ami de Boris et lui déclarant « aimer la photographie » . Très vite , elle lui montre les quelques photos de sa fille et ce dernier , subjugé déclare qu’il « faut absolument exploiter cet art » .
En un rien de temps Marietta devient une artiste , libérée, exposant ses œuvre dans vernissages , vivant et ayant des relations sexuelles avec deux hommes . Elle se dit épanouie ? Oh oui…
Sauf que celle-ci a beau changer , elle n’en demeure pas moins convaincue d’une chose : Boris n’est décidemment pas fait pour sa fille et se met en tête de lui trouver un nouvel aspirant .
Bien sur Mélodie refuse au début , se disant « heureuse en ménage « . Mais il faut croire que l’humour noir , éloquent de notre chèr Boris a fini par la lasser et la voici alors vaquer à de nouveaux amours : cette fois un jeune et sexy ( vous en conviendrez mesdemoiselles ) jeune homme .


Une happy end version Woody :
Boris finit par accepter cette histoire . Il a l’impression d’avoir raté sa vie une nouvelle fois . Mais comme les films qu’il critiquait au début , la chance lui met sur sa route une nouvelle rencontre et finalement il tombe amoureux ( oh comme c’est mignon )
Whatever works c’est un peu le film qui vous susurre à l’oreille que dans la vie : il vaut mieux vivre tout et n’importe quoi , fut ce il fugace, passager , hasardeux , pourvu que ce n’importe quoi nous rende quelques instants du moins heureux .
Un moment agréable : les leylies ont adoré !
Whatever works c’est avant tout tomber sur quelqu’un, sur Woody Allen , sur cette happy end réjouissante quoique frisant l’autodérision et la vantardise .
Woody c’est mon ptit génie à moi 🙂
